Debout à 7h, la pluie est tombée par intermittence durant toute la nuit avec quelques rafales de vent. Il est d’ailleurs toujours en train de pleuvoir, je profite de ce moment à rester bloqué sous la tente afin de finaliser l’article de l’avant veille.
La météo prévue ne devrait pas être trop mauvaise pour la journée jusqu’à 17h où des orages sont à nouveaux annoncés. Je vais peut être en profiter pour reprendre ma route à St-Hilaire-fontaine, d’où j’ai coupé la veille pour rejoindre le Canal du Nivernais, pour rouler jusqu’à Decize et faire les premiers kilomètres le long du canal du Nivernais jusqu’à Cercy
10h10, une fine pluie tombe mais elle ne mouille pratiquement pas, je prends donc mon vélo, je suis en short et t-shirt, je pars. Je m’arrête à une épicerie pour demander des invendus alimentaire, on me dit de repasser le lendemain, des denrées seront mises de côté s’il y en a.
Le temps est bien nuageux, je repasse par cette petite forêt passée la veille, puis je retrouve l’itinéraire que j’ai laissé aussi la veille. Me revoilà sur l’Eurovélo 6, je ne vois pas où aller à une intersection, le panneau indicateur est descendu le long de son poteau dans cette herbe haute, j’essaie de le remettre, le replanter, en vain je me fais mal et je le pose dans l’herbe tondue à côté de son panneau opposé mais dans le bon sens, pour ne pas perdre les suivants, afin que les services en charge de la signalisation ou un agriculteur du coin avec un marteau le plante correctement. Je longe maintenant la Loire, je n’ai toujours pas de petit déjeuner dans le ventre, je pioche une barre de Mars au fond de mon sac, merci encore Martine comme tu disais « un Mars et ça redémarre ». En cours de route je rencontre un cyclo-couché, il fait Orléans – Mâcon, une question d’habitude me dit il, ce n’est pas plus compliqué qu’un vélo classique, plus de mal au fesses et de tension dans les bras, il est lui aussi bien chargé. Je pense aussi durant ce tronçon à Léa qui voulait une carte postale, désolé ce n’est pas forcément mon truc, alors saches que j’ai tout de même une pensée pour toi entre autre durant cette partie du trajet. La pluie tombe un peu plus de temps à autres, ce n’est pas grave je m’amuse avec des vaches, elles viennent puis repartent plusieurs fois en courant. Le troupeau suivant je siffle des mélodies, les vaches viennent m’écouter, elles semblent heureuses, je finirai par partir avant elles ce coup ci. Les poins de vues sur la région sont un peu gâchés par la pluie mais cela ne m’empêche pas d’en profiter.
Me voilà à Decize, j’arrive par une départementale que je viens de rejoindre quelques kilomètres auparavant afin d’éviter l’itinéraire réservé aux cyclistes faisant un crochet par le canal du Nivernais. Je passe à côté d’une usine de céramique abandonnée à l’entrée de la ville puis toute une artère où la cohabitation avec les poids lourds fait parfois peur puisque je n’ai plus l’habitude avec ces chemins pratiquement déserts de véhicules à moteurs.
Je suis les panneaux du centre ville, je me retrouve face à un lit du fleuve asséché. Il s’agit en fait de la vielle Loire, seule une toute petite partie du fleuve passe encore par ici au détriment de son cours sûrement dévié pour alimenter son canal. Canal auquel je ferai un dernier détour afin de lui faire mes adieux. Je poursuis cette espèce de chasse au trésors constituant à trouver l’office de tourisme. Je finirai par le trouver, je suis passé plusieurs fois à quelques dizaines de mètres, situé sur un parking dans une petite structure légèrement cachée par les arbres. Le plan en poche, je profite de quelques chemins de promenade arborés entre la Loire et l’Aron. Avant de quitter la ville, je vois une zone commerciale, je veux du fromage depuis qu’on en a parlé la veille avec Michel le randonneur, j’aimerais en manger, en plus à part la barre chocolatée du matin je n’ai rien mangé d’autre et je commence à avoir faim. Un E-Leclerc, en me souvenant de leur refus à Beaune je fais demi tour pour rejoindre cette enseigne discount allemande. Je ressors avec une baguette de pain et un fromage appelé « Le Carré » sorte de fromage crémeux ressemblant à un caprice des dieux (je n’ai pas de partenariat avec eux mais je pense que beaucoup de monde pourra l’identifier), tout ça pour moins de 2€. Je ne résiste pas je commence à croquer dedans sur le parking avant de reprendre mon vélo. Je me rends ensuite à ce mini barrage électrique peut être toujours en fonctionnement puis au premier kilomètre du canal du Nivernais, je passe mon vélo sur la première écluse, ou dernière puisque je vais maintenant remonter ce canal.
Les paysages sont verdoyants, nous passons d’une rive à l’autre plusieurs fois. Surpris par une structure qui semble avoir vécu au dessus du canal, je demande à ces pêcheurs installés juste dessus, ce que c’est. Il s’agit d’un ancien pont levis certainement destiné à la ferme à côté.
Je passe à nouveau sur un pont canal, beaucoup plus petit qu’à Digoin, où je discute avec l’éclusière qui fait justement passer un bateau. Elle est en charge de 2 écluses, les dernières gérées par VNF sur cette partie du canal puisque c’est ensuite le département qui s’en occupe (à partir de Cercy). Elle travaille tantôt pour VNF, tantôt pour le département au fil des saisons.
Me voilà d’ailleurs de retour ici à Cercy-la-Tour, je profite avant la pluie de monter voir Notre Dame du Nivernais qui domine la ville (cf photos de la veille), ou je rencontre Hugo et son fils qui rentrent de l’école. Belle vue sur le canal et les alentours, les premières gouttes tombent, je me dépêche de rentrer au camping. Hugo m’attend, il me laisse regagner ma tente, cette nuit je serais seul. Je prend mon sac à nourriture, j’ouvre ma boite au j’ai laissé mes fruits, quelle bonne odeur de pèche et abricot, l’odeur me monte aux narines. Je pars m’installer à l’abri sous le bâtiment des sanitaires et de l’accueil, je finirai par finir le fromage (oui Papa ce n’est pas raisonnable mais quelle importance je n’ai qu’une vie), manger les 2/3 de la baguette et quelques radis tout en finissant par ces fruits qui m’ont apporté cette odeur si agréable. Le repas terminé, je profite encore de la lumière du jour pour rédiger mon article dont j’ai une trame orale sur mon téléphone. Puis d’un coup une éclaircie la lumière revient, j’en profite toujours pour rédiger, rédiger, l’article s’allonge et je semble prendre goût à raconter mes journées sur ce blog. Je ne le finirai pas d’ailleurs, le froid est là, j’ai les mains glacées, je pars prendre une douche chaude. Je me glisse dans la tente, j’ai toujours un peu froid et j’essaie de me réchauffer, je m’allonge dans mon duvet tout habillé, je n’ai pas l’envie de continuer à travailler mon article, la pluie tombe toujours, je m’endors. Je me réveillerai au milieu de la nuit afin d’enlever une couche d’habits et être plus à l’aise. La pluie ne cessera pratiquement pas durant cette nuit.
Superbe photo ,c'est un peu barre barre de manger un Mars de cette façon. Fallait y penser! Ce trajet vers Decize parait plus "reposant" et les paysages sont agréables et les découvertes intéressantes. Bon trajet et beau temps! Jean et Jacqueline
Merci à vous, je suis content de vous voir suivre mes aventures, il fallait que je prenne la photo, les paysages sont différents mais la Loire apporte effectivement cet sensation de zenitude tout comme je le retrouve ici du côté d'Auxerre maintenant.
Coucou mon Franssouet. J espère que tu tiens le coup . Le temps s arrange ..apparemment 3 ou 4 jours à venir sans pluie. Quelle aventure pour toi. Tu es courageux tu arrive de mieux en mieux à oser aller au devant des gens qui peuvent t aider c est super. On t embrasse avec Mimi. Plein de courage.
Coucou Vivie et Mimi, merci à vous pour ces encouragements, j'arrive un peu plus chaque jour a vaincre ce côté réservé que j'ai. Je vais finir en beauté je crois du côté météo, pas de pluie en prévision pour cette dernière semaine il me semble. A bientôt.