Un jour autour du monde

Jour 4 – Dormir à l’abbaye de Citeaux

Allez, direction l’abbaye de Citeaux. Le chemin étant mal indiqué pour rejoindre le site depuis Nuit Saint Georges, je demande ma route, je passe donc les ronds points les uns après les autres afin de traverser la ville pour rejoindre Agencourt.

Les paysages sont sympas, j’ai abandonné les vignes contre les champs de colza, l’odeur est d’ailleurs agréable.

J’arrive pour l’heure du déjeuner, je me pose à coté d’un autre cycliste qui vient de Brazey-en-Plaine et qui commence son repas. Aujourd’hui le site est fermé, seule la boutique est ouverte ainsi que l’accès à l’église. Étant venu pour visiter les monuments je tourne un peu en attendant de savoir comment va évoluer le temps (des orages sont annoncés), je repère des prises électriques pour recharger mon appareil photo dont la batterie clignote. A 14h30 j’assiste à un office, et je reste quelques instants après la fin. Je me pose des questions, je réfléchi. Je voudrais bien dormir sur le site, Kaya me disais justement hier que l’église avait des chambres et logements pour les gens de passage. Hésitant pendant 1/2h je finis par me décider et je vais donc demander s’ils ne peuvent pas m’héberger pour la nuit. Sans attendre, le moine, d’un certain âge, que j’ai en face de moi s’empresse d’attraper une clé et me la tendre, « c’est la porte juste après l’église, à droite » me dit il. Un peu surpris et touché je ne sais pas quoi dire. L’orage est maintenant là les premières gouttes tombent, je me dépêche donc de rentrer toutes mes sacoches. Après une première lessive, je retourne voir le moine qui m’avais accueilli afin de lui demander si je pouvait les aider. Ils n’ont rien à me donner de ce côté là.

Je refais un tour sur le site, retourne à un office, prends ma douche refais une lessive, puis me voilà en train de vous écrire.

Ce petit détour par Citeaux ma permis de réfléchir sur pas mal de sujet, autant en pédalant qu’une fois arrivé et posé à l’abbaye.

Vaut-il mieux garder son confort et sa sécurité ou gagner sa liberté ? Je me rends compte que j’ai toujours du mal à aborder les gens. Je choisis encore l’option de facilité puisque je me doutais bien qu’un moine ne refuserais jamais de laisser un voyageur dehors. Maintenant il faudrait que j’essaye de toquer chez l’habitant.

Merci à vous pour vos commentaires, je suis très touché de vous voir réagir et me soutenir dans ce voyage, vous me donner la force de continuer.