Dimanche 7 Mai, je me réveille, je ne sais pas quoi faire, triste d’avoir abandonné cette aventure. J’hésite, c’est décidé, je reprends mon vélo : direction la gare de Dijon afin de monter dans le prochain train pour Laroche-Migennes.
Je rencontre d’ailleurs durant ce trajet, Marc et Sylvie, de Chenôve, qui rejoignent le Nord de la France afin de descendre le littoral jusqu’à la pointe Bretonne. Tous les ans pendant 3 semaines ils prennent le vélo afin de s’oxygéner, un besoin essentiel afin de trouver la joie durant tout le reste de l’année. Ils ont par exemple déjà fais le tour de Bourgogne, traversé les Pays de la Loire et visité quelques châteaux, fais le tour du Lac de Constance en Allemagne, longé le Danube etc…
Pour ma part une fois descendu du train (merci à vous Marc et Sylvie pour m’avoir aidé à descendre le vélo de cette hauteur, les agents de quai m’ont dit que normalement le wagon à vélo se trouvais à l’avant du train et cela évitait ce qu’il m’arrivais ce jour c’est à dire à être hors quai et avoir une descente de train de plus 1m), je rejoins ensuite à vélo Auxerre puis Vallan (premier village sur la route de Clamecy).
Je retrouve la maison familiale où j’ai passé toute mon enfance et adolescence. Mes parents ont vu que j’arrivais, ils m’attendent alors pour manger ce midi. Je profiterais de l’après midi afin de montrer toutes mes photos, regarder les leurs, discuter de mon voyage, mes projets et de sujets bien divers dont nous pouvons aborder en famille. La météo n’est pas au rendez vous, je ne sortirais pas le vélo de la journée.
Lundi 8 Mai, je profite encore de cette journée maussade à l’intérieur de la maison. Je rectifie les derniers articles du blog afin de les publier, corrige quelques erreurs de dates sur les vidéos de la GoPro, et je saisi cette occasion à rester enfermé afin de nettoyer mes vêtements de pluies mes housses de protection ainsi que mon vélo.
Mardi 9 Mai, je me suis bien reposé, le temps est plus clément quoi que pas très chaud et venteux, les nuages sont changeants, mais aucune pluie en prévision, je projette donc de donner un bon coup de fouet à l’activité physique perdue ces derniers jours en essayant de rejoindre Noyer à presque 45 km de ma position au lever.
10h, me voilà parti, je passe le premier village, la première côte tire sur mes genoux. Je passe en empruntant des chemins à travers champs aux milieux des cerisiers de la région. Un arrêt pour une photo, une grosse branche coincée entre la roue et le garde boue m’obligeront à retordre ça rapidement avant de pouvoir repartir. Petit moment de chaud puisque je pensais à plus de dégâts en voyant l’état du garde boue.
Je rejoins Coulanges-la-Vineuse, Vincelles puis Irancy. Je profiterais de cette belle vue sur l’ensemble de ces villages afin de croquer dans ce sandwich (merci Maman) à la mortadelle et comté. Ici le vent souffle à « Le Poteau » mais quelle joie après cette pause déjeuner et tous ces efforts, en dévalant cette pente sans donner un seul coup de pédale. Je m’arrête le long de la route afin de cueillir quelques bruns de muguet, je n’est malheureusement pas de ficelle pour serrer ce bouquet, je le coince donc dans ma sacoche de guidon. Que cela sens bon, un rien redonne le sourire, une odeur, des souvenirs d’enfance qui remonte lorsque je passais ces journées entières en famille à partir en forêt cueillir ces fleurs printanières. Quelques centaines de mètres plus loin je me retrouve face à ces champs violet, j’ai l’impression d’être face à des champs en jachère, je verrai plus loin sur un panneau qu’il s’agit de lin. Quelle beauté de voir ces champs si rare dans notre pays, en fleur.
Ce village passé, je suis intrigué le long de la route par des haies comme voulant masquer un spectacle honteux : il s’agit d’une carrière de pierre. Un trou béant est face à moi, j’ai les yeux ébahis devant cette scène, l’homme est en train de creuser notre planète, des machines sont en action, des camions entrent et sortent. Mais l’homme à besoin de ça pour construire maisons, routes, édifices. Les agriculteurs profitent aussi de cette journée ensoleillé afin de traiter les champs à coup de pesticides et produits chimique et ainsi augmenter le rendement industriel qui les fait vivre.
Me voilà maintenant à un croisement, je suis fatigué et depuis plusieurs kilomètres je me dis qu’il ne serai pas raisonnable d’atteindre ma destination initiale, la montée d’Irancy m’a fais réfléchir je dois encore pousser sur plusieurs kilomètres avant de faire demi-tour à Noyer et rentrer. Je décide donc plutôt de rejoindre Chablis dont je connais plutôt sa rocade pour l’avoir empruntée plusieurs fois lors de mes trajets entre Auxerre et Tonnerre, que son centre ville.
Me voilà en ville, je ne m’attendais pas à une ville de cette ampleur, je l’imaginais plus petite. L’ambiance à l’air posée en cette journée ensoleillée, les gens sont installés aux terrasses, se promènent dans les rues. Je profite de cette heure dans la ville pour photographier ce lavoir malheureusement fermé par des grilles, les portes de la ville, les berges de la rivière qui coule ici : le Serein. Déjà presque 50 km au compteur pour la journée, j’ai envie de continuer cette ballade et prendre le soleil tant qu’il est là. Je fais un crochet sur la route du retour par Maligny.
Dans les vignes des tuyauteries sont installées. Croyant au départ à une installation permettant de chauffer les vignes avec de l’eau chaude, j’apprends plus tard que c’est un système d’irrigation.
Quelques kilomètres avant Auxerre je suis ces indications indiquant une voie pour vélo afin de rejoindre Auxerre. Je passe au dessus de l’autoroute, puis tourne d’un coup sec sur la gauche en voyant le panneau d’indication à la dernière minute. Je quitte la route goudronnée, pour un chemin. Tout va bien pendant quelques centaines de mètres, puis le revêtement change : me voilà maintenant sur un chemin en cailloux, crispé sur mon guidon afin de ne pas tomber, je sens l’arrière qui chasse à chaque coup de pédale, je ne suis absolument pas rassuré pourtant à l’aise dans pas mal de situation avec mon vélo. Le vélo était allégé, je ne me voyais absolument pas passer ici avec tout mon équipement. Merci à la ville d’Auxerre pour cet itinéraire fort sympathique loin de toute circulation automobile, toutefois j’encourage la ville ou la communauté de commune à revoir cette portion carrément dangereuse pour nous les cyclistes.
Auxerre se dévoile devant mes yeux, me voilà à nouveau au milieu des flots de voitures. Ici le vélo semble ne pas avoir sa place, je semble gêner certains automobilistes, mais j’arrive à bon port, sans encombre, en empruntant la nationale qui rejoins Clamecy, limitée sur cette portion à 80 km/h.
Mercredi 10 Mai, la journée est encore plus ensoleillée que la veille. Cela fais plaisir, le vent est également parti. La matinée est donc propice à faire sécher ma tente dans le jardin des parents. Ce moment de répit, je donne un coup de main dans les travaux de jardinerie en prenant la débroussailleuse thermique afin de couper cette herbe haute sur la butte à côté de la maison. Une paire de cisailles afin de finaliser cette coupe et un coup de balai, tout est propre, je suis content de voir où je suis passé. J’allume un barbecue, ce midi on mange dehors afin de profiter de cette belle journée. Après un ping-pong avec les parents, je plis la tente, range toutes mes affaires dans mes sacoches, le temps passe vite, il ne faut pas que je rate le départ de mon train. La petite pause du côté d’Auxerre se termine donc, je m’empresse de pédaler jusqu’à la gare d’Auxerre, direction Dijon.
Merci à la SNCF de mettre des trains prévus pour les vélos sur des quais en plein milieu de la gare, sans ascenseur, m’obligeant à emprunter les escaliers et à porter le vélo avec les 25 ou 30kg dessus, et bien sûr pas moyens au guichet de la gare de demander l’aide d’un employé de cette compagnie ferroviaire.
Je profite de ce trajet et de ces 2h de train afin de rédiger cet article même et sélectionner les photos de cette petite escapade.
Salut François ! Je suis venu faire un tour sur ton blog et suivre ton avancement. Pas évident avec ce temps pourri et cette pluie qui n'en fini pas. J’espère que tu en auras quand même profité. A bientôt, Marie
Hello Marie, bien sur j'ai quand même bien profité jusqu'à maintenant. Je repars demain Lundi pour reprendre là ou je me suis arrêté : Chagny. A bientôt.
Coucou François, Je te souhaite encore de belles rencontres en cet enfin joli mois de mai ! Catherine
Merci à toi Catherine, de belles rencontres et échanges effectivement.