Samedi 20 Mai, aujourd’hui c’est mon anniversaire, quel âge j’ai ? Celui que vous me donnez me va très bien. Je me réveille donc dans ce parc sous le bengali loué la veille. Après le petit déjeuner, je repars, aujourd’hui j’essaie de rejoindre au moins Corbigny. Me voilà à l’étang de Baye, après avoir cherché des tables de pique-nique j’en déniche 2 à côté du port mais il faut emmener ses poubelles à l’écluse suivante.
Dommage d’avoir installé une base de loisirs sans mettre une seule table pour s’installer le midi ou le soir. J’accède aux pieds des tunnels de la Collancelle, l’un est plus long que l’autre, il se met à pleuvoir je repars sous cette pluie fine, me voilà de l’autre côté de toute cette partie du canal isolée entre les arbres à plusieurs mètres de profondeur en dessous de la route que j’emprunte.
Le canal change de sens, je le redescends désormais, 16 écluses se succèdent, je trouve cette partie du trajet très agréable, j’ai parfois l’impression de voir des paysages alpins ou de hautes montagnes avec ces petits lacs et ces retenues. Certaines écluses font office d’expo, je retrouve cette fameuse écluse 6 dont me parlais la veille Évelyne.
Je ne vois pas Gérard mise à part sa silhouette au travers d’une vitre mais son écluse est fort sympathique. J’enchaîne les kilomètres, une rencontre avec un distillateur et son alambic posé dans un village, me voilà du côté de Corbigny. Je veux pousser au moins à mi-chemin avec Clamecy. Au final après avoir passé les écluses les une après les autres, me voici en début de soirée aux portes de Clamecy.
Je fais une halte au camping municipal, problème ils n’ont aucun mobile home à louer soit disant, aucune tente, aucune possibilité de venir sans installer ma tente. Voyant que je les dérange à cette heure, je fais demi tour d’ailleurs après avoir vu que ces 2 employés municipaux s’échanger des regards moqueurs sur mon indécision à vouloir rester ici, je leur dirais donc « Bon allez tchao ». Je finis dans un lavoir couvert où je vais essayer de dormir sur un banc en pierre pendant une heure. Après avoir froid et mal au dos, je repars. Cette fois me voilà à Clamecy même, il est bientôt 1h du matin, personnes dans les rues, je rode avec les chats. La cathédrale s’éteint tout juste après avoir pris quelques photos. 1h c’est l’extinction des illuminations. Je termine donc dans un hall de la communauté de communes resté ouvert au chaud à dormir assis sur une chaise.
Petit point info :
Je rédige cet article 2 jours plus tard, je profite de cette pause du côté d’Auxerre chez mes parents afin de récupérer mon retard. Comme vous l’avez peut être constaté, je vais maintenant adapter la rédaction de mes articles, puisque je me rends compte que moi même je ne finirai pas forcément la lecture de ces articles qui s’allongent et que je publie tous les jours, et commence par mettre un résume de la journée, suivi par les photos, puis la version normale et longue à la suite. Je vais également essayer de mettre quelques descriptions directement sur les photos afin de savoir ce qu’il en est pour chacune d’elle, pour moi ça me parle mais évidemment moins pour vous.
Version détaillée de l’article :
Samedi 20 Mai, aujourd’hui c’est mon anniversaire quel âge j’ai ? Celui dont vous me donnez me va très bien. Chaque année je prend la même claque puisque je pensais vraiment avoir un an de moins. Je me lève dans ce bengali loué la veille, il est 7h15, j’envoie les photos et je termine l’article de la veille que je n’ai pas eu le de terminer à cause de mes mains glacées la veille. Je profites de quelques fruits qu’il me reste et de tartines à la confiture d’orange pendant un cour rayon de soleil, le ciel est nuageux dans l’ensemble. Avant de partir, je range le chapeau dans une sacoche, aujourd’hui je vais m’en passer. 10h je quitte ce parc de roulottes après avoir discuté avec le gérant qui me raconte quelques anecdotes qu’il a vécu avec des campings caristes, certains ne voulant pas salir leurs toilettes. Les vendeurs vendent d’ailleurs sur les salons ce type de véhicules comme étant révolutionnaire puisque plus rien n’est payant par la suite.
Je reçois quelques gouttes durant la matinée, mon téléphone n’arrête pas de me notifier des messages sur mon mur de Facebook, tout le monde me laisse un petit mot pour cette journée anniversaire (pour les non utilisateurs de ce réseau social il s’agit d’un espace sur la page principal du profil où chaque contacts validés peut laisser un mot).
Me voilà à cette fameuse écluse n°6, pas de Gérard, l’éclusier en poste ici ne le connais d’ailleurs pas et la maison éclusière est vide depuis plusieurs années, une pelleteuse est stationnée devant et des travaux de rénovation semble avoir lieu. Dommage, je ne pourrais pas voir cette si belle écluse atypique, tout comme son personnage, dont Evelyne me parlais la veille. Ici les écluses sont en escaliers, certaines sont même motorisées, que ce soit pour les portes ou leurs vannes. Cela doit certainement permettre de gagner pas mal de temps sur cette triple écluse de cette partie du canal épousant ce terrain au fort dénivelé (merci papa de m’avoir aidé à trouver mes mots). Après une averse à cette écluse n°6 d’ailleurs, je profite de manger quelques crans de chocolat. Je reprend la route, après la pluie vient le beau temps et c’est particulièrement vrai ces derniers jours.
Bazolles, je fais un petit crochet afin de voir la maison de l’ingénieur, je rentre alors dans ce petit restaurant tenu par une dame âgée, la mémoire du village, la maison se trouve au village suivant à Baye. Dommage que je voyage sans un sous, je me serais bien arrêté boire un thé afin de discuter d’avantage avec elle, occupé à ranger des bouteilles, et ses clients lisant le journal. Je suis sûr de pouvoir manger de bon petit plats par ici, il faudrait que je revienne faire un tour dans ce « boui-boui » qui ne paie pas de mine.
Me voilà à l’étang de Baye, j’arrive à trouver des toilettes mais après avoir fais un tour du côté de la base de loisir puis du côté de la base des bateaux à voiles, je finis par dénicher 2 tables de pique nique. Il est indiqué que nous devons emporter nos ordures jusqu’à la prochaine écluse. Cet espace semble donc bien sympathique en arrivant sur place, mais je trouve que trop peu d’aménagement sont présent sur place. Je me demande bien comment cela se passe avec tous ce monde qui doit venir se baigner ici l’été. Au final, pas si mal aménagé puisque je verrais, après consultation de mes photos et du plan du lac, qu’une air de pique-nique était présente à proximité des toilettes et que je suis passé devant sans m’en rendre compte.
13h30 et me voilà repartit, pour une fois que j’ai mangé à une heure habituelle pour la population française, je me dirige maintenant vers les tunnels de la Collancelle. Je pose mon vélo et je passe dans un chemin d’orties sûrement volontairement laissée hautes afin d’éviter l’accès à proximité du tunnel, bien sur je suis en pantalon, je finis par m’arrêter étant donné que la vue ou qu’une photo n’aurait rien d’exceptionnel, le chemin étant également de plus en plus humide, je fais donc demi-tour. Je remonte en selle, une plate forme aménagée permet d’avoir un point de vue à la sortie du tunnel et sur le canal creusé à cet endroit renforcé par de longs mur en pierres. Puis un chemin d’accès plus long loin permet de revenir directement au pied cette sortie. Une délimitation permet de voir que près du tunnel le mur à été restauré et renforcé, les pierres étant différentes ou enduite par du béton. Un autre tunnel un peu plus loin, je m’enfonce sur quelques mètres mais la vue de l’intérieur est le même que lors d’un tunnel routier surtout que le temps est gris. En me retournant pour revenir sur mes pas ce canal creusé semble nous isolé de tout, comme on peut se retrouvé au fond d’une vallée, j’ai l’impression d’être seul au monde même si d’autres touristes vienent tout juste de me rejoindre. Il commence à tomber des gouttes, cela s’intensifie, j’enfile ma combinaison de pluie, je monte rejoindre la route à vélo, je ferais quelques kilomètres comme ça sous la pluie, pas de regret je passe à côté du canal sur une bonne partie isolé avec des arbres et profond à cet endroit, un des privilèges de passer cette partie du canal accessible uniquement par bateau. Il aurait peut être été possible d’avoir une vue du fond de ce passage en traversant tout le tunnel mais je ne voulais pas trop laissé mon vélo sans surveillance et posé contre une barrière sans même avoir pris le soin de l’attacher. Comme certains me le disaient, il y a peu de chance qu’un vélo de cyclotouriste soit volé puisque souvent trop lourd et la personne souvent à proximité.
Après une pause photo au dessus d’un pont traversant le canal, toujours sous cette pluie devenue fine maintenant, j’arrive en quelque sorte au sommet du canal du Nivernais, puisque désormais il redescend en direction de l’Yonne, et cela commence par cette série de 16 écluses (il faut compter environ 3h pour les bateaux afin de toutes les passées). Ce passage des 16 écluses est d’ailleurs un des plus beaux passages de la journée, voire du canal du nivernais, que j’ai pu faire. Le canal est plus large entre chaque écluse, afin de faciliter le croisement des bateaux, faisant croire à de minis lacs de retenu de hautes montagnes, en voyant ses sapins également proches d’une écluse, j’ai l’impression de voir des paysage alpins ou de Bavière. Le ciel est menaçant, et s’assombri, me voilà à nouveau à une écluse n°6. Je ne voudrais pas raconter d’erreur mais il me semble donc que la numérotation des écluses part du point le plus haut du canal afin d’aller dans le sens de la descente, alors lorsqu’il y a deux versants, deux écluses différentes peuvent avoir le même numéro alors qu’elle se situent sur le même canal. Comme annoncé la veille, je vois effectivement de grosses baffles installées dans une péniche desquelles sortent de la musique française, aujourd’hui la musique est plutôt calme et pas trop forte vu la puissance que pourrait dégager ces enceintes. Un tapis est posé au milieu du passage je ne veux toutefois pas rouler dessus. L’écluse est joliment décorée avec de nombreux objets récupérés, d’autres chinés sûrement à l’étranger comme cette tète de Bouddha. Une expo photo attend le voyageur à l’intérieur de l’écluse, dans une pièce à l’écart de l’habitation où chacun peut mettre un mot sur un papier volant, le prix des pots de miel et des photos cartes postales sont indiqués, la confiance est le maître mot ici puisqu’il en va de l’honetteté de chacun. J’aperçois à un moment une silhouette à l’intérieur de la maison éclusière, sûrement Gérard qui passe derrière la fenêtre.
Je continu ma route, je m’arrête, brusquement à l’écluse suivante afin de laisser passer une courte averse, ici on taille la pierre, je suis abrité dans une petite pièce qui doit servir d’atelier lorsqu’il fait beau. Je dévale ensuite toutes les autres écluses les une après les autres, des sculptures sont exposées à une autre écluse. En bas de ces 16 écluses, un employé du département est là dans une voiture, il attend un coup de téléphone pour faire monter le prochain bateau.
Le décors change ensuite pour laisser à nouveau place à un paysage moins vallonné, si ce n’est à cette amas de terre accumulé, je vois à quelque mètres une entreprise spécialisé dans la concassage de cailloux, certains sont utilisés pour le ballast des rails pour le chemin de fer, des wagons entiers sont déjà remplis. A lire les pancartes de l’entreprise, aucun soucis l’environnement est respecté et un soin particulier est apporté par ses 25 salariés. Aucun soucis nous pouvons alors continuer ainsi
Les kilomètres s’enchaînent encore, je passe Corbigny, j’essaie d’aller plus loin, au moins à mis chemin avec Clamecy. Je croise un pont levis, puis je fais la rencontre avec l’Yonne, un pécheur à les pieds dans l’eau et prépare son matériel. Je joue plus loin avec un pont levis en état de fonctionnement, 2 boutons permettent de lever ou abaisser le pont suivant si l’on veut passer sur le canal ou le traverser. D’autre comme moi en profite juste pour s’amuser 5 minutes et voir que tout fonctionne bien, j’ai envie de valider son fonctionnement correct à cet habitant assis devant chez lui qui me regarde au loin..
Le ciel se dégage, par un détour du circuit dans un village, je vois un alambique, le distillateur est là avec son client qui me fait goutter son eau de vie de raisin, 50° annoncé, avec le bout du doigt, je ne me rend pas bien compte il m’en aurait fallu un peu plus.
Le long de la route je vois plusieurs entreprises de bois, des jets d’eau arrosent des troncs d’arbres coupés. Je détourne mon regard après le passage d’une écluse, un magnifique arc ciel vient de surgir du ciel, éclatant, il est magnifique.
Des gens prennent l’apéro sur une péniche, des prairies sont toujours présentes le long de ce canal, les vaches mangent l’herbe. Des poissons sautent hors de l’eau sûrement pour attraper quelques moustiques ou autres insectes. Depuis le passage des 16 écluses quelques aménagement son placé le long du canal, ce côté du versant est don mieux aménagé en aire de pique-nique pour lesquels plusieurs tables sont disposées pour chacune d’elle.
Me voilà maintenant à quelques kilomètres de Clamecy, j’aperçois le camping municipal après avoir demandé si je me trouvais encore loin de la ville à une dame promenant son chien. Je veux faire une halte, la journée à été longue et il est déjà 21h, problème ils n’ont aucun mobile home à louer soit disant, aucune tente, aucune possibilité de venir sans installer ma propre tente. Aucune possibilité non plus de prendre une douche, même en payant, il faut prendre un emplacement et elles sont uniquement réservé à la clientèle. Malheureusement sous ces averses qui se préparent et qui ne tarderons d’ailleurs pas à tomber, je ne veux pas planter ma tente. Voyant que je les dérange à cette heure, je fais directement demi tour en voyant également que ces 2 employés municipaux s’échangeaient des regards moqueurs sur mon indécision à vouloir rester ici, je leur dirais donc « Bon allez tchao ».
Je finis alors dans un lavoir couvert à 22h30 après avoir essayé de trouver un endroit où me laver, je n’ai pas non plus eu le courage d’ouvrir mes sacoches afin de tirer savon, serviette et habits propres dans cette pénombre désormais installée. Je vais alors essayer de dormir sur un banc en pierre pendant une heure, le chien dans un camping car stationné à côté du lavoir ne s’arrête pas d’aboyer, mais après avoir froid et mal au dos, je repars. Cette fois me voilà à Clamecy même, je viens de rouler sur plusieurs kilomètres avec les phares du vélo, pas évident sur cette petite route non éclairée, j’ai du mal à tenir le vélo droit et j’ai peur de perdre l’équilibre surement à cause de la fatigue et du froid, la lumière sur le vélo n’est d’ailleurs pas très puissante mais je tiens mieux l’allure qu’avec la lampe frontale beaucoup plus puissante mais qui me perturbe car la lumière est trop blanche et s’arrête trop nette dans la pénombre et ne suis pas les mouvement du vélo. Il est bientôt 1h du matin, personne dans les rues de la ville, je rode avec les chats. La cathédrale s’éteint tout juste après avoir pris quelques photos. 1h, c’est l’extinction des illuminations de la ville. Je terminerais dans le hall d’accueil de la communauté de communes ? Voyant de la lumière je me suis dirigé vers la porte d’entrée, j’essaie d’ouvrir la porte, elle n’est pas verrouillée je rentre alors me mettre au chaud. Dans un premier temps je pense à un employé venu terminer un dossier ou chercher quelque chose, personne ne répond à mes appels, n’osant pas pencher ma tête dans le couloir et les bureaux de peur de faire sonner une alarme et me retrouver dehors, je resterais alors assis sur une chaise en essayant de passer la nuit.
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